

CompaRecycle a contribué à ce que le volume de reprise de smartphones d’occasion décolle en France (+50%), grâce à un modèle générant un vrai marché, donc des prix incitatifs (+40% depuis sa création). Jusque-là, les tarifs de reprise étaient si médiocres, et les processus de revente si fastidieux, que les consommateurs n’étaient pas motivés pour revendre aux reconditionneurs industriels, et trouvaient plus simple d’oublier leurs matériels obsolètes dans un tiroir. Une catastrophe écologique.
CompaRecycle a contribué à ce que le volume de reprise de smartphones d’occasion décolle en France (+50%), grâce à un modèle générant un vrai marché, donc des prix incitatifs (+40% depuis sa création). Jusque-là, les tarifs de reprise étaient si médiocres, et les processus de revente si fastidieux, que les consommateurs n’étaient pas motivés pour revendre aux reconditionneurs industriels, et trouvaient plus simple d’oublier leurs matériels obsolètes dans un tiroir. Une catastrophe écologique !
Premier comparateur de reprise à avoir été créé dès 2012, bien avant la folie du reconditionné, la plateforme CompaRecycle met au service du secteur un savoir-faire et une expérience client inédite. Son fondateur et CEO Gaël Brouard, s’exclame : « Sans reprise, pas de produits reconditionnés ! Et pourtant, si 66% des Français veulent du reconditionné, seuls 6% recyclent »
Le phénomène de mode et les bonnes intentions sont en marche, mais ils ne suffisent effectivement pas ! Comme le souligne Alain Geldron de l’ADEME, le recyclage est un processus d’économie circulaire, qui dépend de trois leviers interagissants. Il s’agit non seulement du processus de recyclage par lui-même, mais aussi du travail sur l’offre et du travail sur la demande. Le travail sur l’offre passe par l’éco-conception, la mise en place de synergies territoriales industrielles où les déchets des uns deviennent les ressources des autres, puis par l’économie de la fonctionnalité : vente d’un service attaché à un bien plutôt que vente d’un bien ‘sec’. Quant au travail sur la demande, il œuvre pour la consommation responsable et l’allongement de la durée d’usage.
C’est au cœur de cette synergie de développement que CompaRecycle prend tout son sens, en agissant simultanément en faveur des trois démarches préconisées par l’ADEME : travail sur l’offre avec des partenariats industriels en France et des propositions de récupération de bons d’achat en retail, travail sur la demande avec une valorisation des matériels usagés… et, bien sûr, incitation à donner une seconde vie au hightech !
Qui sait qu’aujourd’hui, près d’un smartphone reconditionné sur deux a voyagé sur la moitié de la planète ? Sur 2M1 de smartphones reconditionnés vendus en France, la moitié sont sourcés aux USA ou en Asie déjà reconditionnés, ce qui est très pénalisant en termes d’empreinte carbone. On peut même considérer qu’il s’agit d’une duperie des consommateurs qui, croyant contribuer à un cycle vertueux, provoquent au contraire un problème environnemental de plus.
C’est pourquoi, chez CompaRecycle, on est depuis l’origine très sensible à la notion de circuit court. C’est même un principe fondateur de la plateforme ! Un chiffre est parlant : à elle seule, elle alimente aujourd’hui 65% des reconditionneurs/recycleurs de smartphones du marché français, avec une présence significative en Europe. CompaRecycle est d’ores et déjà N°1 en Belgique, N°1 au Luxembourg, N°2 en volume en Espagne, avec des ouvertures prévues en Pologne, Allemagne et UK dès juin 2021. A noter également : Comparecycle a créé une plateforme B2B qui propose la vente de produits reconditionnés, sourcés en France via ses partenaires.
Les industriels partenaires de l’entreprise (plus de 50 acteurs sélectionnés, dont Recommerce) reconditionnent les produits en France, développant un savoir-faire français, et créant des emplois localement. Ils sont éco-labellisés DEEE (Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques) et contribuent à la sécurisation des données, puisqu’ils effacent les données intégrales des produits High tech avec des logiciels professionnels (de type Blancco , etc.).
L’argument premier reste le meilleur prix de reprise garanti !
Autre avantage en pratique, CompaRecycle est une plateforme ‘hybride’.
Cela signifie qu’il est possible de revendre, soit sur le web en 100% digital, soit dans des magasins partenaires proches de chez soi (plus de 10 000 points de vente en France ). Il s’agit de Orange France, Fnac-Darty, Auchan, Leclerc, Carrefour, Welcom, CIC, Crédit mutuel, Cdiscount… Le tout avec la meilleure offre de rachat + bonus constructeur, en bons d’achat immédiats. Et le bonus peut aller jusqu’à 250 € en plus du prix de reprise !


Encore balbutiant il y a une dizaine d’années, le marché du reconditionné est aujourd’hui en plein essor. En 2026, il se sera vendu en France quelque 4 millions de téléphones reconditionnés. Un chiffre en constante augmentation mais comparé aux 16 millions d’appareils vendus neufs par an, les nouvelles habitudes de consommateurs sont encore à encourager.
CompaRecycle facilite les démarches pour inciter les Français à vendre et remettre dans le circuit leurs vieux téléphones. 120 millions d’appareils dorment dans nos tiroirs alors que plus de 80% sont encore fonctionnels, réparables ou revalorisables.
Dans un contexte d’inflation et de hausse de prix, choisir de la seconde main s’avère non seulement financièrement intéressant mais aussi bénéfique pour la planète.
En effet, selon une étude récente de l’Ademe, un téléphone mobile reconditionné permet de prévenir l’extraction de 76,9 kg de matières premières et l’émission de 24,6 Kg de CO2 (eq GES) par année d’utilisation.
Malgré tout, deux tiers des Français n’auraient pas encore franchi le pas. Le premier frein demeure le manque de confiance dans la qualité de produits dont la provenance est mal indiquée. Et il faut bien dire que le marché du reconditionné peut s’avérer une vraie jungle pour le consommateur. Les plateformes de revente se sont multipliées sans qu’il existe de législation très précise sur les standards de remise à niveau des appareils.
Au point qu’une enquête de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), menée l’année dernière, épinglait pas moins d’une cinquantaine de revendeurs pour leur manque de vérifications et de tests des réparations réalisées.
Du côté du syndicat des industriels du reconditionnement, le SIRRMIET (syndicat interprofessionnel du reconditionnement et de la réglementation des matériels informatiques électroniques et télécoms) il s’agit de défendre les intérêts de la filière française. La quarantaine d’entreprises adhérentes a signé une charte de qualité impliquant l’emploi de salariés qualifiés, une garantie de deux ans, un Service Après-Vente français et des critères de réparations exigeants qu’elles ont fait certifier par un label QualiCert.
Le GSM, atelier de reconditionnement à Ivry-sur-Seine, déjà labelisé QualiCert vient d'obtenir le label Qualirépar, Oct 2022 © Radio France - Annabelle Grelier
"Ces labels permettent de nous démarquer mais ils sont encore peu connus du grand public. Ce sont les distributeurs et les revendeurs qui mettent notre image en jeu" relève le président du SIMRRMIET, Jean-Lionel Lacoureye
"Et certains ne sont pas très scrupuleux" nous explique-t-il, privilégiant le prix, quitte à se fournir auprès d’ateliers de reconditionnement plus ou moins clandestins. Sans parler de la distorsion de concurrence avec les acteurs étrangers sur les questions fiscales. La TVA mais aussi une redevance pour copie privée contre laquelle le syndicat se bat, après qu’elle a été étendue aux appareils reconditionnés en 2021. Une décision du Conseil d’Etat est attendue pour la fin de l’année.
Tout du moins pourra-t-il se réjouir du tout nouveau label attribué aux professionnels réparateurs, QualiRépar, qui sera mis en place par le gouvernement à compter du 15 décembre prochain avec un fonds réparation qui prendra la forme d'un forfait de 10 à 45 euros selon le type d'appareil à réparer.
Ce dispositif répond aux nouvelles obligations de la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC), qui vise à promouvoir auprès de tous les français, l’allongement de la durée d’usage des produits.
Les opérations de reconditionnement sont d’autant plus vertueuses qu’elles sont associées à la mise en place d’une économie circulaire. 2 téléphones reconditionnés sur 3 vendus en France proviennent des Etats-Unis et d’Asie pendant que 120 millions d’appareils dorment dans les tiroirs des français. Un paradoxe auquel veut remédier Gaël Brouard.
Ancien salarié de Nokia, le cofondateur de CompaRecycle a pris très vite conscience que si rien n’était fait pour encourager la reprise des téléphones, un grand gâchis se préparait. Il lance alors en 2011 son comparateur de prix.
"Déjà pour vendre un bien, il faut en connaître la valeur mais à mes débuts le marché était totalement désorganisé et les prix variaient du simple au double selon les revendeurs."
Et le jeune entrepreneur se souvient qu’il y a dix ans, le prix moyen de reprise était d’environ 45 euros quand aujourd’hui il est de 130 euros.
CompaRecycle, a été le premier à se lancer sur le marché du reconditionné. Avec un siège à Massy dans l'Essonne assorti d'une plateforme logistique à Rennes , il est aujourd’hui le comparateur le plus utilisé des professionnels à l’instar de l’opérateur Orange qui pour améliorer son bilan carbone doit proposer une offre d’appareil de seconde main.
Pour le particulier, l’intérêt de passer par son comparateur de prix, c’est qu’en plus d’afficher une offre crédible, il sert d’intermédiaire avec ses 50 partenaires, dont il a unifié les modalités de reprise. Des reconditionneurs français, car l’objectif de Gaël Brouard est bien de favoriser une filière du reconditionné "made in France".
Chaque foyer français a dans ses tiroirs 4 à 5 appareils, que ce soit des téléphones, ordinateurs ou consoles de jeux, de quoi alimenter selon lui le marché tricolore de l’occasion.
Dans un souci écoresponsable et pour faciliter la reprise, CompaRecycle a simplifié les démarches de reprise.
Après avoir répondu à un rapide questionnaire sur le produit n’excédant pas 6 questions et sélectionné l’offre de son choix, l’internaute n’aura qu’à imprimer une étiquette d’expédition prépayée pour l’envoyer par la poste, avant de recevoir le prix de reprise par virement sur son compte bancaire. L’utilisateur peut également, rapporter physiquement son vieux téléphone, et obtenir en échange un bon de cession.
CompaRecycle a conclu des partenariats avec quelques grandes enseignes qui paient par émission d’un bon d’achat valable dans leurs magasins.
La reprise de téléphone sur le site de CompaRecycle a généré environ 85 millions d’euros de transactions en 2021 et croît chaque année de 20 à 30%.
"Nous sommes des facilitateurs de reprise. Les Français doivent savoir que 80% des appareils qu’ils n’utilisent plus sont fonctionnels et réparables et 40% sont revalorisables."
Avec tous nos vieux équipements, ce serait en moyenne 500 euros que l’on peut espérer récupérer et autant de kilos de CO2 que l’on émettra pas et de matières premières que l’on préservera assure-t-il, se référant aux chiffres de l’Ademe démontrant qu’un appareil reconditionné et revendu en France équivaut à 9 kilos de Co2 contre 60 kg pour un portable reconditionné importé.


“Les gens ne sont pas assez sensibilisés”, avoue-t-on chez CompaRecycle, une entreprise qui édite un comparateur de prix pour la reprise de vos vieux téléphones. “Si tout le monde ramenait son mobile en reprise, c’est 12 milliards qui seraient réinjectés dans l’économie” pointe Gaël Brouard, PDG de l’entreprise. Mais tous les téléphones reconditionnés ne se valent pas. La nécessité de consommer du reconditionné “local” est également importante. “Il faut être cohérent. On parle d’économie, d’écologie et de développement durable. Pourquoi aller chercher des produits vertueux achetés à l’autre bout du monde alors qu’on en a à côté de chez nous ? On marche sur la tête en allant s 'approvisionner ailleurs parce qu’il n’y a pas assez de communication sur la reprise chez nous” détaille le responsable
Si vous êtes du genre à vous préoccuper de l'empreinte carbone de chacune de vos activités, sachez qu'il existe aussi dans le monde de l'électronique des solutions pour essayer de consommer plus responsable.
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L’empreinte carbone de nos activités numériques est devenue une réalité. Des organismes indépendants comme l’Arcep tentent de chiffrer concrètement l’impact écologique de notre consommation de smartphones, d’ordinateurs et même de séries en streaming. Et même s’il est difficile de chiffrer très précisément les kilos d'équivalent CO2 émis par nos smartphones ou nos ordinateurs, des initiatives concrètes commencent à voir le jour pour aider celles et ceux qui veulent réduire le bilan carbone de leurs gadgets technologiques.
La première solution, et probablement la plus connue, est bien évidemment d’acheter des appareils reconditionnés. Les avantages de ce mode de consommation sont nombreux. Le catalogue de produits s’élargit de jour en jour, les produits sont souvent bien moins chers et l’empreinte carbone des gadgets est largement inférieure à celle des produits neufs. On estime que l’empreinte carbone d’un smartphone reconditionné est 10 fois plus faible que celle d’un mobile fraîchement sorti d’une usine (10 kg d’équivalent CO2 contre 100 kg pour un smartphone neuf).
Avec les problématiques d’inflation, de pénurie de composants et l’urgence écologique, le marché du reconditionné s’est structuré pour proposer des offres de plus en plus intéressantes, avec garantie, accessoires et reprise de l’ancien mobile. Une manière de pousser le grand public à acheter plus responsable. “On a eu une année 2021 avec beaucoup de pénuries sur le neuf. Le Covid a déclenché une prise de conscience sur l’écologie et le local” nous explique Augustin Becquet, le PDG de Recommerce.
le reconditionné en quelques chiffres
Selon l'Ademe, en 2020, il s'est vendu 2,8 millions de smartphones reconditionnés. C'est 229 000 tonnes de matières premières qui sont restées dans les sols. Plus d'un Français sur trois a déjà acquis un modèle d'occasion d'après Recommerce.
Pourtant, si le modèle du reconditionné est plutôt vertueux pour la planète,seuls 37 % de la population française cite le “recyclage et le réemploi” comme un déclencheur d’achat, un chiffre en baisse de 2 points par rapport à l’année dernière. “Ces dernières années, on voyait le critère écologique progresser. Ce coup de frein n’est, je l’espère, que conjoncturel. La nécessité de prendre des sujets autour de l'environnement est importante. Mais l'économie prime encore aujourd’hui”, précise le responsable de Recommerce.
Cette grande prise de conscience écologique, il n’y a pas que ReCommerce qui l’attend. “Les gens ne sont pas assez sensibilisés”, avoue-t-on chez CompaRecycle, une entreprise qui édite un comparateur de prix pour la reprise de vos vieux téléphones. “Si tout le monde ramenait son mobile en reprise, c’est 12 milliards qui seraient réinjectés dans l’économie” pointe Gaël Brouard, PDG de l’entreprise. Mais tous les téléphones reconditionnés ne se valent pas. La nécessité de consommer du reconditionné “local” est également importante. “Il faut être cohérent. On parle d’économie, d’écologie et de développement durable. Pourquoi aller chercher des produits vertueux achetés à l’autre bout du monde alors qu’on en a à côté de chez nous ? On marche sur la tête en allant s 'approvisionner ailleurs parce qu’il n’y a pas assez de communication sur la reprise chez nous” détaille le responsable.
Pourquoi aller chercher des produits vertueux achetés à l’autre bout du monde alors qu’on en a à côté de chez nous ? On marche sur la tête.
Gaël Brouard, CompaRecycle
Pour booster le marché, il faut aussi que les constructeurs jouent le jeu. “Là où il faut s’améliorer, c'est sur le prix et la valeur de reprise. Ça s’est lié à notre capacité à réparer les produits. Du coup, on a un combat qui est celui de la réparation. En ayant un accès plus facile aux pièces détachées, on peut proposer plus de produits. La façon dont les produits sont désignés aujourd'hui rend la réparation plus compliquée” explique Augustin Becquet. “Il faut des produits neufs beaucoup plus durables pour réduire le nombre de produits en circulation chaque année. Produire mieux, pour produire moins avec plus de circularité”.
Cette nécessité d’agir sur tout le processus de production se manifeste aujourd’hui avec l'émergence d’une autre tendance de consommation : la location de produits.
Pionnier sur le marché de l’électronique “responsable”, le fabricant Fairphone a lancé récemment son abonnement Fairphone Easy, une offre de location de mobile qui veut encourager les consommateurs à conserver leur téléphone le plus longtemps possible.
Concrètement, le programme consiste à fournir un Fairphone en location avec un abonnement dégressif au fil des ans. Plus le téléphone est gardé longtemps, moins la facture mensuelle est élevée. Mais au-delà du modèle économique — qui peut être compliqué à avaler pour ceux qui veulent rester propriétaires de leurs appareils électroniques — c’est surtout le suivi offert par une offre comme celle-là que Fairphone met en avant.
“L'avantage de Fairphone Easy c’est la traçabilité complète. Même sur la réparation intermédiaire. Vous avez la garantie que les pièces seront réutilisées au maximum” nous explique Agnès Crêpet, responsable chez Fairphone. L’idée est de véritablement prendre en compte l’empreinte carbone de son smartphone “du berceau au tombeau”. C'est la même logique que celle des récents efforts de l’Arcep pour établir une analyse du cycle de vie (ACV) de nos appareils électroniques. “Des services clés en main, ça évite de garder les téléphones dans le tiroir. Il faut que la fin de vie soit gérée, c’est tellement important. Aujourd’hui, seuls 17,4 % des téléphones sont recyclés convenablement. La quantité estimée de déchets électroniques jonchant aujourd’hui notre planète serait de 53,6 millions de tonnes” détaille Agnès Crêpet en s’appuyant sur un rapport de l’ONU.
Malheureusement, l’offre FairPhone Easy n’est pas encore disponible en France. Il existe cela dit des solutions similaires portées par des acteurs locaux. Commown, par exemple, est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) qui œuvre pour mettre en place un marché de l'électronique “sobre et engagée”. Sur le même modèle que Fairphone, elle propose des appareils en location, mais pas n’importe quels appareils, seulement “les plus réparables et les plus durables”.
“Le modèle est simple : on se source chez les producteurs, on prépare les téléphones. Une fois que le client reçoit son appareil, le contrat se lance. Dès qu’il a un problème, on l’aide en envoyant des pièces ou des produits de substitution. Si l’appareil est réparable, il repart dans le circuit” liste Adrien Montagut cofondateur de Commown. La logique est la même que pour Fairphone : ne jamais abandonner un appareil à son sort et créer une industrie circulaire la plus vertueuse possible. “Si le produit n'est pas réparable, on fait de la valorisation des pièces détachées” ajoute même le responsable qui explique avoir eu un “switch” écologique “de 0 à 100 % depuis 2015”.
Sans surprise, on trouve des Fairphone 4 au catalogue de Commown, mais ce n’est pas tout. Il y a aussi des ordinateurs ou des casques audio sélectionnés pour leur facilité de réparation, ou, a minima, pour la position des constructeurs sur la problématique écologique. Derrière ces engagements se cache en fait une volonté de changer en profondeur l’industrie de l’électronique.
On pense qu’on peut mettre de l'électronique partout sans se préoccuper de la finitude des ressources. C'est d'une stupidité absolue.
Adrien Montagut, Commown
“La vocation de l’entreprise est environnementale et sociale. Il faut diffuser un autre récit pour l'entrepreneuriat" lance Adrien Montagut. “On pense qu’on peut mettre de l'électronique partout sans se préoccuper de la finitude des ressources, de l’extraction des matières premières, etc. C’est d’une stupidité absolue. Notre vision de l’électronique c’est une limitation drastique des terminaux vers des appareils mutualisés”, envisage le responsable. L’entreprise met en avant une certaine vision des “communs”, cette philosophie qui consiste à mutualiser les ressources, la gouvernance et les règles qui régissent nos industries et nos sociétés.
“On est dans une société de surproduction, pas de surconsommation. Ce terme-là fait peser la responsabilité sur les consommateurs” s’agace le cofondateur. Le modèle économique de Commown, plus radical encore que celui du reconditionné, fait tout de même son petit bout de chemin puisque l’entreprise propose désormais ses services aux particuliers comme aux entreprises et se félicite d’avoir “deux ans de visibilité et de rentrée d’argent.”


"Il faut bien le faire et le faire à fond". Voici la philosophie entrepreneuriale de Gael Brouard, fondateur de Comparecycle. Il a fondé son entreprise après 15 ans de salariat chez des grandes entreprises de la technologie. Sa reconversion, il l'ancre dans l'écoresponsabilité.
Mais s'il est entrepreneur depuis plus de dix ans, Gael Brouard a été salarié pendant plus de dix ans aussi. Passé par des grandes entreprises comme PepsiCo et Toshiba France, il définit le salariat comme une phase formatrice de sa carrière. Mais ces mots au sujet de l'entrepreneuriat et du patronat son plus dithyrambique : "C'est l'aventure et l'extase", affirme-t-il le sourire aux lèvres.
Mais qu'est-ce qui a déclenché le déclic entrepreneurial ? "J'ai toujours voulu entreprendre, il y a d'ailleurs beaucoup d'entrepreneurs dans ma famille, surtout dans le secteur de l'artisanat. J'aime la liberté d'avoir sa propre entreprise, ajoute-t-il. En revanche, le salariat est formateur même s'il n'est pas toujours facile de rester dans le cadre..."
Lorsqu'il travaille chez Nokia, il adhère à un cycle avec des nouveautés tous les trois mois. Avec le temps, il analyse ce rythme comme une "fuite technique en avant". Puis, il ressent la nécessité de se rapprocher d'une activité plus écoresponsable. "J'ai donc cherché un axe de développement pour retourner dans mon sud-ouest natal, tout en ayant une activité verte. J'ai alors misé sur le marché du reconditionné qui était encore balbutiant il y a 10 ans", retrace l'entrepreneur. Il mise alors sur la reprise de matériel technologique en créant un comparateur.
"Je me suis dit qu'il fallait que je me lance et que je le fasse à fond. Bien sûr, les problèmes font partie de la vie d'une entreprise, ça fait peur, mais on y arrive toujours", confie-t-il. Au départ, il investit 100 000 euros dans Comparecycle en fonds propre. Sept mois après la fondation, il réalise également une levée de fonds de 250 000 euros afin de développer sa clientèle. Depuis, aucune levée de fonds n'a été réalisée.
"J'ai terminé ma vie d'étudiant en tant que salarié et j'ai commencé ma vie d'adulte en tant qu'entrepreneur", définit le porteur de projet pour définir son parcours.



